Une rencontre, une parole, une discution. (PV N'Etoile)

Aujourd'hui, il fait beau. C'était comme hier. Il faisait beau aussi hier. Demain aussi il fera beau. C'était comme si le monde ne changeait jamais. C'était mon impression. Une impression de con pour certain, mais pas pour moi. Il avait beau pleuvoir, je trouvais le temps magnifique. Les gouttes de pluies sur ma fourrure auraient été une pur merveille si je n'étais pas dans la tanière des apprentis. Pourquoi je restais là alors qu'il y avait de la fraîcheur dehors? J'en avais tant envie. Mais un sentiment puissant poussait mon regard vers une boule de poils endormie. Ou peux-être pas. Elle avait envie de rester là, à dormir toute la journée? C'était bien la sieste. Un bon repos pour reprendre des force durement épuisées en apprenant les choses de la vie. Moi, mon mentor était Etoile Noble. J'en étais honorée. Mais il ne pouvait pas souvent me prendre pour mon entraînement. Son rôle de chef était difficile et je n'osais le déranger pour le lui rappeller. Il revenait parfois fatigué des patrouilles et il ne sortait pas très souvent. Cette petite chose était prèsque comme lui. Elle restait là à ne rien faire. Mes yeux vert glacées identifiaient chaque poils, chaque couleur de l'apprentie. Elle était la seul que je ne connaissais. Que je n'avais pas approché. Elle me fuait peux-être. Non, ce n'était pas ça. Elle était quelque chose de mystèrieux. Elle était Mélopée Nuageuse. Une apprentie comme moi avec un mentor comme moi. Pourtant, on était tellement différente que je voulais lui parler. Je m'approcha de la jeune femelle et poussa mon museau dans sa fourrure douce. Je releva doucement ma tête et l'observa d'un peu plus près.

- Tu veux bien jouer avec moi? Lui demandais-je avec affection.

Mon regard s'enflamma d'amusement. J'avais envie de jouer malgré la pluie dehors et que de mieux que de jouer avec un chat prèsque du même âge? En plus, il n'y avait pas d'autre apprenti dans la tanière. Ils s'étaient tous sortis pour apprendre la chasse sous la flotte.

Mélopée Nuageuse.

Bwaaah.
Je fronça le museau et enfouis plus profondément ma petite tête sous ma queue ébouriffée.Bwaaah. Re - bwaaah. J'ouvris les yeux, fis une moue impuissante et roula sur le dos. Ploc. Une goutte, une petite goutte insignifiante atterrit brusquement sur mon museau. Graaah. Je me leva, fis plusieurs fois des tours sur moi - même, tout en secouant la tête comme une malade, avant , à nouveau, de m'écrouler sur ma litière de fougères. Plouf. Nouvelle goutte. Sur la croupe cette fois. Grrrrh. Un frémissement enragé parcouru mon échine et je me redressa d'un bond, la prunelle étincelante. Et, aussitôt, comme par pure chiantise, un long filet d'eau cristalline et glaciale s'abattit sur le haut de mon crâne. Je resta un instant immobile, comme paralysée. Un énervement tout naturel commençait sérieusement à agiter mes entrailles. Je fléchis les postérieurs, plissa les yeux, réduisant mes globes à deux fines lignes bleues, banda les muscles ... et bondis. Avec un ' pouf ' explicite, j'atterris sur les couches pétries, roula sur le ventre, me dressa brusquement sur mes pattes arrières et me mis à agiter mes pattes avants comme une guignole. Yes. Sous mon œil attentif et quelque peu amusé, une longue goutte translucide se détacha lentement des parois de l'abri. Aussitôt, avec un sourire idiot et inattendu pendu aux lèvres, je me jeta sur la pauvre gouttelette, la fauchant presque au passage, avant d'atterrir quatre fers en l'air sur les litières douillettes de la tanière. Après quelques petits instants de silence où je contemplais bêtement le plafond, je me releva d'un bond et me remis en chasse. Et le manège recommença, avec toujours la même excitation et ... joie brillant au fond des prunelles. Et oui, je jouais. Ça peu paraitre fou, comme ça, à première vu. Moi qui vantais ma maturité et qui crachais sur la puérilité des autres gamins, je jouais. Vraiment. Really. Seule peut être, les autres chatons étant tous partis à l'entrainement ou à la chasse, se démenant comme des fous sous la pluie. Sûrement était - se aussi la raison du pourquoi je bondissais sur chaque molécules d'eau avec un bonheur non dissimulé. Je ne risquais pas d'être vue. Et mon ' honneur ' gâché. Mais après tout, je n'avais que cinq lunes et quelques, je n'étais qu'une gosse même pas en âge d'être novice. Mais voilà. Je l'étais, pour le meilleur et pour le pire. Surtout le pire. Mais voilà. C'est la vie.

<< Tu veux bien jouer avec moi ?

>>

Un frisson douloureux parcourut mon échine. Tranquillement allongée sur le ventre, observant d'un œil curieux une petite flaque translucide tout juste formée dans un creux de ma litière, je n'avais pas remarqué la forme gracieuse qui s'était avancée vers moi. Et ce n'est que lorsque l'inconnue m'avait gratifié d'un affectueux coup du museau que je m'étais enfin rendue compte à quel point j'étais ... piégée. Je sursauta brusquement et fis un bond en avant, avant de faire volte - face à toute vitesse, les oreilles plaquées contre le crâne. Je me sentais vexée, presque trahie par ma propre rêverie. Je lâcha un sifflement suraiguë et retroussa un brin les babines, dévisageant la chatte qui se tenait devant moi. Je fus aussitôt frappée par son étonnante beauté. Un aura de grâce et de sympathie semblait se dégager comme par magie de son délicat pelage roux - or zébrés et un éclat de bonté et une curiosité infinie illuminaient ses mirettes émeraudes. Son regard, lorsqu'il se posa sur moi, petite bête agressive et braquée, sembla s'enflammer d'amusement. Je cligna des paupières, dubitative. Elle se foutait de ma gueule ou quoi ?

Et pourquoi devrais - je ... jouer avec toi ?

Et voilà, ça m'étais échappé. Tout seul. Vive moi.
Bwaaah.

L'apprentie venait de faire un saut vers moi. Elle me lança un grognement avant de me détailer. L'intrigeais-je? Le simple fait de la voir me regarder me mit de bonne humeur. J'avais envie de lui parler, de m'assoir à ses côtés, de dormir côte-à-côte avec elle. J'avais envie de faire d'elle ma meilleur amie, de jouer avec elle. Mais c'était pas gagné. Elle avait les oreilles planqué sur son crâne. Ses yeux n'avaient pas l'étincelle que les autres apprentis avaient. Ils étaient... vide de joie. Il n'y avait que de la colère et de la rage et cette boule poils enrageait-elle contre moi? L'avais-je reveillé dans un rêve? Ou alors elle ne voulait pas jouer. Mais qui ne voudrait pas jouer avec un autre chat de son clan?

- Et pourquoi devrais-je... jouer avec toi?

Ma rêverie tomba soudainement dans une petit flaque de boue. Elle ne voulait pas jouer avec moi? Son ton me le disait bien, mais je n'allais pas la laisser filer entre mes petites papattes rousse! Je devais continuer de rêver, de réaliser mes rêves les plus chers et les plus insinifiants. Je voulais devenir son amie, je le serais d'une manière ou d'une autre. Il me fallait de la patience. Dommage pour elle, de la patience, j'en avais en réserve. Je posa mon regard dans ses yeux et fini par parler. Pas une voix pleine de reproche, mais plus comme une mélodie. Une note de musique rien que pour Mélopée Nuageuse.

- Tu es toute seule et j'avais envie de jouer. Dès que je t'ai vu, je me suis dis qu'un jeu était fait pour être à deux.

Mes yeux vert émeraude étaient en feu. Un feu joyeux. Un feu de joie et non un feu de guerre, de colère. Je me sentais bien avec elle. J'avais besoin de me divertir. De jouer. Il n'y avait plus qu'elle et moi dans la tanière et je m'ennuiais un peu. Mon mentor, Etoile Noble avait des prioritées. D'allieur, le mentor de Mélopée Nuageuse ne l'entrainait pas aujourd'hui? C'était qui déjà?

- Ou tu préfères peux-être parler?

O

A nouveau, je cligna lentement des paupières, sans répondre. Oui, le clignement de paupières, chez moi, ça désigne souvent plusieurs choses. Numéro un : le mépris. Numéro deux : la surprise. Numéro trois : l'indifférence. Numéro quatre : l'ennui. En ce moment, j'oscillais plutôt entre la surprise et le mépris. Personne ne m'avait jamais abordé comme ça. On aurait presque dit qu'elle voulait à tout prix être mon amie ! Cela m'intriguait. D'ailleurs, des amis, je n'en avais pas énormément. Non, pour être franche, je n'en avait pas du tout. Pendant un moment, Doux Mirage, la compagne de mon salaud de mentor, s'était occupé de moi, mais ça s'était longtemps et je n'ai pas du tout noué de lien avec elle. Puis j'ai rencontré Nuage Musical, mais le jeu du chat et de la souris qui manquent de s'étriper mutuellement n'est pas vraiment ce qu'on peut qualifier d'amical. Remord du Passé, peut être, mais se n'était qu'une vielle folle qui n'avait pas fini de m'intriguer. Non, franchement, mon asociabilité avait fini par attendre son apogée. Fière de moi ? Pas vraiment. Il y a encore quelques instants, je jouais comme un chaton de trois lunes. Vous ne voyez pas le rapprochement ? C'est qu'vous êtes vraiment con - con. Sans vouloir vous offensez, bien sûr.

Je fis une moue indolente. Nonchalante, je rentrai mes griffes aiguisées et lançai retomber mon poil hérissé. Dans les yeux de l'autre apprentie, toujours, brillait un feu joyeux, un feu d'artifice émeraude que me lorgnait avec curiosité. Je remua la queue, mal à l'aise. Elle semblait vouloir jouer. Oui, c'est si simple à dire. Mais le dilemme, c'est que je n'avais aucune idée, si s'était un jeu visant à faire de moi un pantin, ou un petit truc de gamins qui pourrait, par la suite, me débarrasser de son regard bienheureux que j'enviais et en même temps détestais tant. Mon regard s'illumina un instant. Peut être que si je lui donnais ce qu'elle voulait, elle finirait pas se tirer et me laisser tranquille. Ça ma chère, c'est ce qu'on appelle communément ' céder '. Et c'est qui la grande battante ? Ferma - la, saloperie de conscience. Mon honneur est déjà foutu, je ne peux pas m'enfoncer plus.

Je m'assis donc, retrouvant soudain une sérénité inhabituelle. Le menton bien relevé, le regard légèrement penseur, fixant un point invisible quelque part en haut à droite derrière l'épaule de la jolie novice rousse. Après un court instant de silence, j'agita mes oreilles brunes, bien redressée, et miaula :

Bon. T'as gagné. A quoi veux - tu donc jouer ?

Ses paroles avaient était un astucieux mélange de sentiments. Le ton légèrement abattu, agacé aussi, un poil snob peut être. L'air presque angélique. Quelle comédienne, me diriez - vous.

(desoler du temps de réponse ^^')

Mon regard passa sur Mélopée Nuageuse. Elle s'était assie et était prête à jouer avec moi. Que j'étais contente! Elle avait beau être seule, elle avait peux-être besoin d'amie à qui parler. A qui se confier. Elle ne devait pas être solitaire. Je voulais devenir une véritable amie pour elle. Une amie avec qui elle pouvait parler de tout et de rien. Je devais maintenant réfléchir à un jeu sympatique et amusant ou on pourrait s'amuser toute les deux. Je venais d'en trouver un. Il n'était pas forcèment très simple, mais assez facile à comprendre. Le jeu était très divertisant et il pourra nous apprendre à utiliser de nouvelles posture pour attraper les animaux de l'exterieur. C'était se que je pensais. Il ne fallait qu'une cible et l'expliqué à Mélopée Nuageuse. Je plongea mon regard dans le sien. Il était beau, un peu froid, mais beau. J'adorais vraiment le regarder. Il avait des choses à montrer. Il fallait bien sur savoir le déchiffrer. Je ne connaissais pas se code et je dus détourner le regard pour mieux réfléchir. Je lui lança un sourire et M'accroupis.

- On pourrais jouer à attraper le papillion qui es là bas!

Je pointa ma queue de chaton vers un insecte d'un blanc pur. Il avait l'air innocent et il volait avec légèreté. On aurait dit un espris et je me surpris à l'admiré. Ses ailes, fines et gracieuse, battaient avec lenteurs. Il voleta bientôt au dessu de ma tête comme si de rien n'était et lança un regard à la chaton en face de moi avant d'essayer, d'un saut, d'attraper le magnifique animal.

Une rencontre, une parole, une discution. (PV N'Etoile) Piano_playing_by_AkitoWanijima

Hey hey piano man ♪.

Dancing with me.

On pourrait jouer à attraper le papillon qui est là bas !

paix

Ouais, pourquoi pas ...

Bonjour misanthropie-chérie.

Tu t'es pas vue, ma chère.

Foutue Conscience numéro 1.

Viens là, petite saloperie, que je te fasse la peau ...

[ Désolé du énormous retard, ma Neigeout Embarassé

Réponse merdique, histoire de relancer le sujet. ]

Ma proie s'était poser contre un rocher dans la tanière des apprentis. Je m'y approchai en douceur et, dès que qu'elle fut à ma hauteur, je lui bondis dessus. Arreter! Quelle nulle! Ce papillion n'était même pas à cinq pas que je l'avais loupé! Je n'avais pas eu de chance, voilà tous. Je me remis sur pattes et lança un coup d'oeil à Mélopée Nuageuse. Celle-ci me regarda un petit moment pour, enfin, se décider de bondir vers ma proie, les griffes sortient. Je la regarda une fraction de secondes avant de m'élancer, une nouvelle fois, après l'insecte. Pourtant, j'avais beau sauter, griffer l'air et grogner, je n'arrivais pas à le toucher. Je ne connaissais pas l'art de chasser et, encore moins, celle de cooperer. Mon mentor ne m'avait encore rien appris, après tous. Et alors? Moi, je vis ma vie à fond! Je fis un nouvelle essais, aussi desastreux que les pécédants. Je cligna des yeux en voyant l'animal me narguer en se posant sur mon nez. Je leva ma patte et me tappa le bout du museau. Peine perdu. Le papillion venait de s'envoler au moment de l'impacte. Je me retrouvai, donc, très vite au sol, me touchant le museau en miaulant de frustration. Il allait voir, ce papillion, qu'on ne se moque pas impunaiement de Nuage Estival! Je me rélance d'un bon vers la chose tant convoité, mais du m'arreter une nouvelle fois. J'avais prèsque percuté ma camarade de jeu. Mais, heureusement que nous ayons de bon réfléxe - je sais pas vraiment pour elle, mais j'ai pas beaucoups d'agilité - car nous aurions pus nous faire mal. Je la regarda avec joie. On m'avait toujours dit du mal de cette apprentie, mais je constate ,avec soulagement, qu'elle était tous le contrère. Son caractère était étrange, mais à la fois intéréssant. J'arretai de regarder Mélopée Nuageuse pour me reconsentrer sur le papillion. Celui-ci, volant très haut, s'accocha au plafond et il avait l'air de me regarder de ses yeux gobuleux. Je parie que les insectes et les poissons sont de la même famille! Ils ont les même yeux grands ouverts.

(C'est que tu n'as pas vu le mieux Ma N'Etoile et je t'en veux pas ^^.)