Coeur de Brouillard

~ || FORMULAIRE || ~

I - Présentation du personnage

Nom : Coeur de Brouillard
Sexe : Mâle
Âge : 17 lunes
Clan : Vent
Rang : Guerrier

Description physique : Ils l'ignoraient alors, que son aïeul était une légende russe, un nobliaux pure souche qui attendit son heure avant d'offrir son port altier au presque dernier-né d'une trop longue lignée. Nebelung de physique, bâtard d'origine, Coeur de Brouillard a le poil long, d'un gris foncé où seuls quelques plumes d'un gris clair se remarquent sur son poitrail et derrière ses oreilles. Sans cesse ébouriffé, il lui donne plus de poids physique qu'il n'en a, musclé mais bien trop maigre de part sa vie sauvage. Il a les pupilles d'un bleu presque blanc, à l'iris s'en cesse fendue. Prêt à l'attaque, il n'est pas rare pourtant de le voir s'asseoir à la mode des rois, la truffe relevée, les oreilles relevées, la queue sagement enroulée autour de ses pattes avant. Malgré la boue qui macule son pelage, et les quelques piquants qui lui font des nœuds, Coeur de Brouillard reste un chat magnifique. Malheureusement, il en est assez conscient.
Description mentale : Un snob bourrin qui se goinfre avec des ronronnements satisfait. Il est un poil trop arrogant pour s'entendre avec la majorité, et cette fierté ne l'aide pas à se remettre en question. Persuadé d'être sans peur (et sans reproches), il n'hésite pas à foncer sur des proies beaucoup plus imposantes que lui et donc de se mettre en danger. Lorsque c'est un lièvre, pas de soucis à avoir, mais lorsque ce fichu chat décide d'attaquer un mulot ou bien de défendre un chaton innocent contre une chouette, il ne prend pas en compte des blessures qui pourraient lui être infligées. Un défaut majeur qui risque de vite agacer ses congénères du clan du Vent (qui supportent sa présence depuis deux lunes - les pauvres).
Descendance : Aucune

Histoire :

C'est une lumière qui ne franchit pas le seuil de ses paupières closes. Juste sa respiration hasardeuse, et le cocon chaud fait place à un froid glacial. Il fronce du nez, sort à peine, aimerait rentrer mais déjà expulsé de sa confortable maison, il s'agite vainement. Sous ses pattes malhabiles le drap se froisse, ensanglanté. Et ça bouge, ça fouille, ça piaille comme des oiseaux tombés du nid. Il y en a 4 ? Non 6. Non 7 ! Qui agitent leur museau, cherchent le ventre de la mère, épuisée. La mère qui repose la tête sur un coussin élimé, couvert de ses poils, de sa sueur. La mère qui ferme un instant les yeux tandis que les petits tètent, tandis que les commentaires fusent, lui font plier les oreilles de peur. Des balles, des voix, celles des maitres, l'une plus aiguë qui dit qu'il y en a trop. Toujours trop.

Mais est-ce sa faute à elle ? Si seulement c'était sa faute.

Elle vit dans une maison où il y a peu de caresses, où le maitre tousse beaucoup, où ses rivales sont des sœurs de misère. Où saillie après saillie, elle voit les petits partir. Ceux là partiront aussi. Elle a miaulé au début. Préfère dormir maintenant. Juste dormir un peu, avec le soulagement ignoble que ce mois ci encore, la maitresse lui fichera la paix. Et ses torchons aussi.

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Dieu que le monde pue, fourmille d'insectes, et ses pattes sont sales, ses yeux sont crottés. Il se gratte frénétiquement, entrouvre à peine les yeux mais le flou dans lequel il baigne, et cette violence olfactive, sonore, qui le heurte de plein fouet lui donne envie de se recoucher. Là, contre le ventre chaud de sa mère, à essayer de la téter. Il est presque le dernier d'une cohue qui s'apaise, dont les membres se font rares, au fil des jours. Quand les humains viennent et les prennent ("C'est dix euros"). Sans d'autres mots, avec un sourire heureux, et des barreaux de prison. Sans un au revoir, aux frères, aux sœurs, aux tantes, au père. A la mère qui ne veut pas leur faire face, ne les cherche même plus.

Mais lui n'intéresse personne, apparemment trop chétif, le visage grincheux d'un rat. Les miaulements suraigus, pénibles qui agacent la maitresse quand il tourne autour de la litière, sans parvenir à y grimper, et défèque sur le sol, une nouvelle fois.

Il se sent effroyablement seul. Quand il ouvre les yeux, il ne voit qu'une pièce misérable, et des silhouettes qui vont, qui viennent, qui s'engueulent.

- "On ne le garde pas ! T'en a déjà 4 de ces saloperies, et un mâle ça pisse partout !"
- "T'veux faire quoi l'noyer ?" *Tousse*
- "S'en débarrasser et merde de toute façon il est maigre à en crever. Ca sert à rien d'attendre."

Les mots des humains lui semblent d'interminables labyrinthes. Il perd vite le fil, s'amuse avec un morceau de ficelle. La tante, le ventre lourd déjà, se traine au panier, le regarde sans rien dire. Puis se penche au dessus de la mère, et a un coup de langue sur son oreille. Chuchote deux trois mots. Le corps abattu de la femelle frissonne violemment.

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On l'a arraché de sa cachette au petit jour, et la maitresse agite le volant de gauche à droite, sans lui prêter attention.

Bruit monstrueux d'un moteur, et sifflement de l'air quand une voiture les dépasse. C'est une route déserte qui serpente parmi les arbres. Lui, dans son carton n'ose même plus miauler. Il se demande s'il reverra sa niche un jour, quand est-ce qu'on lui donnera à manger. Les yeux bleus fixés sur la femelle à deux pattes, qui ne les aime pas.

Qui s'arrête, sur le bas côté. Pour ouvrir la portière, l'attraper au col, et le jeter.

Avant de tout fermer, redémarrer.

Il relève la tête après une cabriole. Il n'y a rien, rien d'autres que l'herbe, le vent, les rayons d'un soleil chaud méconnu. Et le silence.

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La première proie lui est offerte par une BMW qui zigzague à peine lorsque l'oiseau se fracasse le crâne sur son pare brise, s'écrase au sol pour glisser jusqu'à la terre, et mourir. Lui n'est jamais loin, à tenter de rassurer son ventre, à geindre en silence parce que des choses rôdent souvent à l'orée de la forêt. Qu'il se sent incapable de supplier pour la vie. Il tressaille au crissement des pneus, relève la tête pour s'approcher d'un pas hésitant. Il commence à bien connaitre ce terrain qu'il a maintes fois explorer, chassant des insectes.

La carcasse encore chaude, il la sent avant de la voir. Et déjà la salive dégouline de ses crocs. Les plaies causées par la chute trop brutale l'aide à déchirer la chair, son museau se trouve une place dans les entrailles du volatile. Il mange, à sa faim, sans personne pour le chasser, le gêner et lui prendre les meilleurs morceaux. Il mange, pendant de longues minutes, et se désaltère du sang, tellement plus riche que la flaque d'eau déjà asséchée. Il mange jusqu'à ce que la terre vibre, qu'un pas lourd s'approche, dans un concert de grognements rauques. Il fuit sous les hautes herbes, la gueule rouge, le poils collés par la beau.

Il court, vite. Vit.

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Les premières chasses sont un désastre de maladresses qui lui coûtent du poils et de la peau. Il est marron et vert, couvert de boue et de débris, mousse et feuilles mortes, qui l'aident à se camoufler. Il chasse des rongeurs, petites souris des champs, moins dangereuses que les rats. Parfois un oisillon qui, par chance, a été chassé du nid. Son territoire est restreint, les prédateurs nocturnes et il a la journée pour éviter les quelques promeneurs qui tentent des chemins hasardeux, ainsi que leurs enfants.

Oh. Les enfants. Ces petits bipèdes à deux pattes continuellement surexcités, il en a fait l'expérience la semaine passée. Un groupe de garnements qui ont tenté de l'attraper, tantôt s'émerveillant, tantôt s'énervant. Il n'est pas peu fier de la balafre laissée sur la joue de l'un d'eux, même s'il a manqué de se faire fracasser le crâne par la pluie de cailloux qui a suivit.

Il prend parfois le temps de se mirer dans le courant d'une rivière à proximité, cherche dans son regard une voix plaintive qui chercherait un toit, un maitre. Ne trouve rien.

Alors il continue sa route, s'éloigne toujours plus. Grandit. Maigre mais musclé, les poils gris bleus qui s'ébouriffent et cette gueule plate, hautaine. Royal. Un faciès orgueilleux qui le poussent à affronter plus gros, plus nourrissant, comme des mulots, des oiseaux fouillant le sol à la recherche de graines. Parfois, un lièvre, pour le plaisir de la course. Souvent des levreaux, la mère perdant rapidement le combat après quelques morsures aux pattes antérieures.

Il se sent maitre. Ne s'embarrasse plus de trouver sur sa route des moins chanceux que lui, chats fugueurs ou bien abandonnés, solitaires plus ou moins expérimentés. On trouve dans leurs regards, en plus de la faim, de la folie, une frayeur de l'autre qui les rends dangereux. Il les évite sans couardise, les snobe et tâche de les dissuader, d'éviter un geste malencontreux. Lui n'a peur de rien.

C'est sans doute pour cela qu'il n'hésite pas un seul instant, lorsque la chouette fond sur sa proie.

Sa proie. Insouciante et maladroite. Noire et sable. Aux oreilles qui virevoltent, aux moustaches frémissantes. Qui l'instant auparavant guettait avec application une souris exposée dans une clairière. Une proie qu'elle n'a pu manquer, si bruyante, si excitée. Ses serres griffent le bois et elle n'hésite pas plus de quelques secondes avant de plonger.

Le chaton n'a pas le temps de relever la tête que l'éclair s'est abattu sur lui. Un simple glapissement.

Mais l'éclair ne tient pas. L'éclair est envoyé de l'autre côté de la clairière. L'éclair saigne, l'aile pendante, l'équilibre brisé. Le rapace ne comprend pas.

Dans le dos du chaton, il se tient dignement. L'ombre d'une canine qui effleure sa babine. Et se lèche la patte avec application.

Sa désinvolture blesse le rapace qui émet un hululement outragé.

Regard bleu levé.

- "Oui ?"

Le chaton est prostré au sol, tremble violemment, les oreilles rabattues en arrière, pupilles dilatées sur l'oiseau qui sautille. Son aile lui fait affreusement mal.

Il ne bouge toujours pas. De face, il ne peut que la garder sous son contrôle. Et sait très bien qu'elle ne tentera pas sa chance une deuxième fois. Certains chats l'ont menacé, mais beaucoup ont peur de sa race pour oser l'attaquer. Celui là a encore les griffes en avant, et son corps est agité de frissons, ses muscles bandés. Il est prêt. Elle ne l'est plus.

Et préfère disparaitre, promettant la vengeance.

C'est ça. La vengeance, il commence à connaitre.

- "Hé, souriceau, je dois te ramener à ta mère ?"

Il fera moins le fier quand les femelles se précipiteront des fourrés, paniquées, pour l'encercler et protéger le chaton. Des femelles en forme, elles, et bien trop nombreuses pour qu'il pense seulement à s'échapper, la queue en panache. Il manque de soupirer.

L'explication va être longue, il le sent.

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Le clan du Vent est une famille aux codes simples mais pourtant si complexes pour un chat comme lui qu'au commencement, leurs remerciements l'agacent, et qu'il aimerait seulement fuir. Les femelles ne lui en laissent pas vraiment le temps. Et lui n'en a pas vraiment l'envie. Il se mêle à eux, un étranger qui gêne, ne se familiarise pas vraiment. Mais cette communauté soudé éveille en lui quelque chose qu'il ne pensait pas posséder. Éveille la voix geignarde qui murmure: Voilà ta place.

Sa place ?

Elle n'est pas encore acquise, et s'il veut rester (mais, le veut-il vraiment ?) il devra faire ses preuves. Il en serait presque froissé si le respect immédiat qu'il ressent pour le chef de cette tribu ne lui faisait pas courber l'échine docilement. Il hésite encore quant à son appartenance, mais un lièvre de belle taille, gagné par la ruse et la rapidité (dieu que ces femelles sont mieux entrainées) lui vaut les compliments mesurés des membres du clan. S'il le désire, il peut rester.

Sa place donc. Il a peur.

Il est comme un nuage qui ne sait où s'arrêter, et continue toujours sa route, abandonnant des paysages en paix pour d'autres cavalcades affolées. Mais la solitude l'effraie bien plus encore, maintenant qu'il a de nouveau gouté aux délices de la chaleur de l'autre. Du ronronnement pesant des nourrices qui prennent soin des chatons. Il ne s'en approche pas mais savoure leur odeur comme un repas mérité.

Alors, il chute du ciel, tombe sur la lande, et devient l'une de ses pierres.

- "... promets-tu de respecter et protéger ton Clan même au péril de ta vie ?"
- "Oui."

Pattes, ne tremblez plus. Corps, tu peux te reposer un peu, si tu le désires. Voilà une course que je termine, enfin.

- "Alors par les pouvoirs qui me sont conférés, je te donne ton nom de guerrier. A partir de ce soir, tu te nommeras Coeur de Brouillard. Nos ancêtres n'oublieront pas ton courage et ta loyauté et nous t'accueillons dans nos rangs en tant que membre à part entière."

Et je te serais fidèle, famille. Tu seras un panier aux draps déchirés que je pensais avoir perdu.

Gueule grande ouverte à la lune, Coeur de Brouillard émet un miaulement semblable à un cri de victoire.

II - Présentation de soi (optionnel)

Prénom : Mouhaha (Vous n'avez pas dit le mot magique *SBAFF*)
Âge : 21 ans
Sexe : Féminin
Localisation : Là, devant mon pc (Pour toujouuuuuuuurs)
Surnom : Boby

III - Validation

Livres de la Guerre des Clans lus : Les deux premiers tomes, y'a longteeemps
Niveau de RP en général : 7/10
Jours de disponibilité : 2/7
Comment as-tu découvert ce forum ? Y'a une certaine modo là avec un avatar trop cool, vous voyez ? Bah je lui ai sauté dessus (si si)

Si, si ! Elle m'a littéralement bondi dessus quand j'ai annoncé dans les couloirs de notre fac que je faisais du RPG par forum...

Elle s'est dressée, ses oreilles tendues en avant, et la queue frétillante, et a dit :
"Tu fais du RP ?"


Contente de te compter parmi nous ^^^

Welc!

Nuage Musical a écrit:

"La queue frétillante" ?
M'enfin, okay, je valide, et je créé ce p*tain de nouveau Clan.
Quelle couleur... ?

Oo

Y a-t-il un problème avec ma fiche ? ^^"

(Et sinon, la couleur du clan du vent pour l'instant. Nous jouerons la rencontre entre Ardente et Coeur de Brouillard en rp, et donc l'intégration au Clan de la Lune un peu plus tard).

Sinon, merci pour les messages de bienvenue ^^

Ca marche ^^ Bon courage et merci !

Bon, je te déplace en mode validée! ><.