Le souvenir commence avec la cicatrice [Nuage Estival]

On ne saura jamais trop qui de la poule ou de l'oeuf est apparu en premier. Oui, je me posais cette sotte question, tout à l'heure, il y a quelques cinq minutes... mais voilà que, chassée par les idées de mon estomac gargouillant, elle cessa de me faire réfléchir sur la vie, l'univers et tout le reste. De toute façon, à quoi bon n'est-ce pas ?
Me relevant tristement, je m'étirai donc au bord de ce grand lac, et entrepris d'en faire le tour afin d'y chasser quelque proie assez stupide pour ne pas savoir qu'un prédateur se tenait là... et après avoir baillé aux corneilles, comme je le fais si bien et si souvent, je me mis réellement en quête. Parce que ce nigaud d'estomac n'avait pas que ça à faire, attendre ! Pff ! Comme si c'était l'occupation préférée d'un estomac... D'ailleurs, c'est quoi l'occupation préférée d'un estomac ? Est-ce que ça pense d'ailleurs, un estomac ?
Voyant que je m'étais à nouveau égarée dans mes pensées, je secouai la tête pour avoir les idées pus nettes, mais cela ne fit que me mélanger les pinceaux et me plonger plus encore dans le doute le plus profond...

C'est alors que je me souvins d'un passage de mon enfance... disons chaotique. Lorsque j'appris à connaître et à comprendre les créatures simples d'esprit de la race canine. C'est le jour où j'appris à ne pas me fier aux apparences. Et à ne pas me faire d'amis. J'avais été mordue et griffée jusqu'au sang, et il me suffit de regarder les quelques marques qui me sont restées de cette lutte que j'avais faite contre un chien qui avait fini par devenir mon seul et unique ami, et que j'avais perdu à jamais, pour me rendre compte que j'ai toujours mal.
C'était un scottish, je m'en souviens comme si c'était hier ! il était petit, noir de jais, et ses moustaches jouaient gracieusement tandis qu'il marmonnait comme le font tous ceux de sa race. Pepper, c'était son nom ; ma mère fréquentait les chiens, et forcément, je le fis aussi. Il était aussi jeune que moi, et je me revois jouer avec lui, dans la neige, dans les feuilles mortes, sous l'orage ou un soleil écrasant... Et puis un jour, le clash.
Ma mère fut attaquée par ces chers soi-disant amis de la race canine, et personne ne bougea. Je ne me souviens pas exactement de ce qui avait amené à cette lutte qu'elle mena seule contre deux ou trois molosses, mais ce dont je me souviens, c'est que personne, même Pepper, n'osa dire ou faire quoi que ce fut pour elle. Elle fut lynchée, saignée, et lui tourna juste la tête pour ne pas avoir à supporter le spectacle tout en ayant la conscience tranquille "au moins, je n'y ai pas participé".
Alors, après que ma mère ait été sauvagement blessée - elle avait même perdu un oeil - j'avais parlé seule à seul à mon ami. J'avais été le seul animal à avoir osé défier les gros chiens en leur sommant de stopper leur acte immonde. Je ne sais pas pourquoi ils l'épargnèrent, suite à mes mots, mais j'avais été tellement choquée par l'attitude de Pepper que quelques heures après, c'était à moi de lui bondir dessus avec l'espoir de lui faire autant de mal que possible ! Notre lutte fut plus brève, mais je crois plus sanglante que celle à laquelle ma mère participa quelques instants plus tôt.
Et j'en ai gardé des séquelles. Depuis ce jour, je reste hors du temps, hors du monde, hors de la vie des autres... bon, sauf Nuage d'Eau, mais lui, c'est pas pareil ! Je l'aime bien ! Il n'a pas l'âme d'un méchant !

Horrible souvenir tout de même !

Mais c'est alors que je songe à ce qui m'est arrivé dans ma jeunesse que j'entends soudain derrière moi quelque chose. Je me mets en position d'attaque, prête à bondir sur la proie qui ne m'a pas vue arriver... enfin, est-ce vraiment une proie ? Mon estomac l'espère !

Le soleil, d'une couleur aveuglante, c'était déjà levé alors que je dormais encore. A mon rêveille, il était haut dans le ciel bleu-blanc et me nargeait de ses rayons. Je bailla et sortie de la tanière des apprentis. Il n'y avait pas un chat (x3) dans le clan, ou seulement les chatons et les anciens et, j'avais beau regarder dans toute les directions, il n'y avait pas les appentis. Je ne pouvais donc pas jouer avec Mélopée Nuageuse, partie à la chasse avec son mentor, et encore moins demander à mon mentor s'il voulait bien m'appendre l'art de la chasse. Il n'était pas là. Etoile Noble avait des responsabilitées et je n'étais pas sa priorité. Ce n'était pas grave, je pouvais attendre. Mais attendre seule n'était pas très drôle et très ennuieux...

Mon regard croisa l'entrée du clan. Si mon mentor ne pouvait pas s'occuper de moi, pourquoi ne pas essayer d'apprendre seule? Mon petit corp de chaton passa donc, avec une farouche détermination, la sortie pour aller mon chasser moi même. Je m'arreta une petite seconde pour regarder la flore et ses alentours. C'était... Magnifique. J'en restais sans voix. Les arbres, d'un beau brun clair, se voyaient recouvert de végétation coloré. Des fleurs jaunes, rouges et parfois blanches donnaient à se paysage quelque chose de merveilleux. Je comprenais pourquoi le clan du vent avait choisi cette endroit et pas un autre. La vie y est paisible et l'horizon était parfaite.

Je continua ma route, émerveillé, par le moindre petits insectes ou plantes se trouvant sur mon passage. Tellement que je sortie de mon propre territoire vers le lac, un terrain neutre. J'avançais joyeuse et sautant sur tous se qui me passait sous les pattes. J'écrasa des feuilles quelque peu bruillantes et me stoppa net à la vu d'une souris. C'était mon jour de chance! Je m'avança, à place ventre comme les quelques adultes que j'avais apperçu un jour, et me prépara à bondire. Je ne pouvais plus attendre et je sauta maladroitement sur le rongeur. Il me glissa entre les griffes et partie dans un bruisson. Je le pouchassa au triple galop jusqu'à me retrouver face à une renarde, vu sa couleur de feu, géante. Je m'applatie au sol, les oreilles sur mon crâne et ne bougea plus.

J'avais peur. Cette femelle devait faire le double de mon poids et elle pourrait me tuer avec un simple coup de patte. Je me sentait vulnerable et poussa un petit miaulement appeuré.

- Ne me manger pas Madame la renarde! Je suis pas comestible! J'ai la peau sur les os et vous donnerais des gaz!

Pathetique n'est-ce pas? J'avais plus l'air d'une chiffe molle que d'une futur guerrière.

Je leva une oreille, puis l'autre, attendant l'ultime châtiment un renard affamée. Rien ne vint. Je ne sentie pas de morsure ni de douleur qui aurait prouvé que je me faisais manger. Non, rien. J'entendis juste le rire de ladit renarde. Qui n'en fut pas une au final. Je releva ma tête et m'aperçu que c'était une femelle chatte et non renarde qui était face à moi. Je me sentie un poil ridicule et me mis sur mes petites pattes tous en écoutant ses paroles.
De quel clan venait-elle? Je n'avais jamais sentit cette odeur sur les autres chats et je dûs réalisé qu'elle était, sois une solitaire, sois une domestique. Je fus à la fois curieuse et heureuse de voir une chatte. Elle n'était peux-être pas de la forêt, mais elle avait attisé ma curiosité à son égart. Tous comme sa question. Je me sentis timide et me dandina nerveusement en posant les yeux sur mes papattes.

- Je voulais apprendre à chasser par mes propres moyens car mon mentor est le chef et qu'il a beaucoups mieux à faire que de s'occuper d'une petite apprentie comme moi.

Mon regard vert se leva sur la fourrure de la femelle. J'en fut très surprise. Sa couleur était d'un rouge vif, comme la tête d'un pic vert, et je la trouvais sublime. Sa carrure était très grande. Je ne lui arrivais que sur le poitrail. En même temps c'était normal vu que j'étais une apprentie.

*J'ai faim ! J'ai faim !*
*La ferme !*

_ Je voulais apprendre à chasser par mes propres moyens car mon mentor est le chef et qu'il a beaucoup mieux à faire que de s'occuper d'une petite apprentie comme moi.

La petite venait de m'annoncer ça lorsque mon estomac hurla sa détresse, sa peur de ne pas avoir à manger de la journée... mais je ne devais pas l'écouter lui ! J'avais posé une question à cette petite et je devais me concentrer sur elle ! Elle était la fille d'un chef qui était aussi son mentor. Que de douleurs ! Non seulement il devait sans doute lui demander beaucoup plus qu'on en demande aux autres apprentis, puisqu'il était son père (ou elle était sa mère) ; ensuite, il était en plus de cela son mentor, et demandait donc davantage encore de la part de sa progéniture ! C'est normal ; on est chef donc l'enfant doit être aussi compétent que soi ! Quel fléau pour cette pauvre petite ! Je le plaignais ! Je me permis donc de lui dire ceci :

_ Bien qu'il soit chef, il est avant tout ton géniteur et ton mentor ; sa principale raison devrait être ton enseignement... Enfin, ce n'est que mon humble avis...

Mon infatigable estomac me cria à nouveau qu'il allait mourir d'inanition et j'eus une idée :

_ Que dirais-tu si l'on chassait ensemble ? Il se trouve que j'ai une faim d'enfer, et tu dois apprendre ! Si tu n'as pas grand chose à apprendre, si tu as les bases, nous pourrions nous farcir quelques petites souris et quelques petits oiseaux... qu'en dis-tu ?

Hi ^^^

Dis, je voudrais savoir si en ce moment, tu es prise, ou si tu as juste oublié notre petit RP ^^^

(Non, c'est pas ça, j'ai juste de monstre travail à faire et je pense ne pouvoir le faire que pendant à la fin de semaine. Exuse-moi d'être autant en retard U-U'')

(pas de souci ^^^, ça me va ^^^)

(voilà, je répondus, un peu tard certe, mais je répondu quand même x3)

Je me figea sur place par les paroles de la chatte. Elle prenait mon mentor pour mon père?! Lui avais-je mal expliqué ou avait-elle compris de travers? C'était fort possible, mais que devais-je répondre à cette grande femelle pour ne pas l'embarasser? Faire comme si Etoile Noble était mon père? C'était comme dire que j'étais en faite une souris et que je suis plus fort qu'un chat... En plus, je savais que cela me retomberait dessus tôt ou tard, alors il fallait mieux lui dire la vérité.
Je releva ma frimousse de chaton pour lui faire face, ce qui est plutôt difficile vu la taille qu'elle fait... J'essaya d'ouvrire ma bouche pour y sortir un son, mais la chatte de feu me dévança par une question qui me laissa quelque seconde interdite. Figé, telle une statut, je ne trouvais même plus la force de lui parler de mon chef. Elle venait de me proposer quelque chose de beaucoups plus interessant et mes yeux devaient briller de milles feux. Elle était vraiment généreuse cette géante et je ne pus que lui répondre d'une voix adorable et remplie d'entousiame :

- J'en serais ravie!

Je savais que chasser avec un chat ennemis pourrait être dangeureux et cela pourrait me rapporter beaucoups d'ennuis, mais je pouvais toujours me dire que je chassais pour le clan et pas pour ma propre cause. C'était donc décidé. J'allais apprendre un peu la chasse avec cette charmante chatte - que je ne connaissais même pas le nom, mais que je m'en fichais un peu - pour mon clan.

- Le seul soucie est que je n'ai jamais fait la pratique, juste que je sais parcoeur les bases, vu que j'écoutais toujour les autres mentors et les apprentis.

(Il est à ton goût j'espère. Je me suis donnée à fond la dessus ^^)

Je souriais. Un sourire joyeux et enfantin. Je ne pouvais qu'écouter cette femelle rouge feu. Et d'allieur, c'était quelque couleur, le feu? On me dit que c'est rouge, d'autre me disent que s'est orange et encore d'autre jaune vif. Cela ne pouvait quand même pas être rouge-orange-jaune quand même?! Enfin bon, je ne détachais déjà plus mon regard du sien et buvais prèsque ses paroles sainte. Elle me posa une sorte de question, n'attendant pas de réponse de ma part, et me ccomplimenta sur mon écoute. Oui, il est vrai que j'écoute beaucoups de chose, peut-être un peu trop. Je lui fis le sourire des dents et, tranquillement, l'inconnue partie vers l'ouest. Je ne sus si je devais la suivre ou non, mais j'optai pour la poursuivre avec mes petites pattes blondes.

Dès que nous fûmes arretées, je regardais, emerveillé, cette partie du lac. Je ne mettais pas souvent le nez dehors et je n'avais donc jamais vu le lac dans son intégralité. J'en fus très heureuse et, pour montrer mon joie, me roula sur le dos.

Ma tête fit tillite à se moment précie et je me remis sur pattes aussi vite qu'un lapin bondissant. Je me plaquai sur le sol et, reniflant l'air, m'approchai d'un buisson. Celui-ci contenait un rongeur de la taille d'une souris, mais n'en était pas une. Dès que je me fus assez rapprochée, je bondis. Raté. La proie n'était pas un rongeur comme les autres, c'était un rat. Et les rats n'était pas bons, ni inoffensif, comme le disait un guerrier du clan. Je freinai ma chute contre l'animal me montrant ses crocs acerées. Je fis vole-face et partie au triple galop me cacher derrière les grande pattes avant de la géante rouge en miaulant telle un chaton effrayé. J'étais quelque peut pitoyable face à un rat de cette taille. Il devait bien faire deux de mes pattes!

(En réalité le rat ne faisait que la patte de N'Ardente x). Sinon voilà une réponse pour mon chat rouge adoré ^^)