Pour deux petits chatons fébriles ! [PV Nix !]

Dans un champ, loin de tout ce monde et de toutes ces guerres de clans. Moi, seul. Et du bruit : Une souris ! Je souris, et me penche vers elle pour jouer : Bouge pas, petite ! Je vais t'attraper ! Je vais t'a...
Une grande lumière me voile les yeux, je n'y vois plus ! Où est-elle, ma souris ?! Raah ! Mais qui m'a collé une pareille lumière ? Et puis il fait chaud ! Si chaud que je crois que je vais m'étouffer !

*_*

J'ouvre lentement et difficilement un oeil...
Tien ? C'est le soleil qui m'a réveillé ! Et je comprends pourquoi j'avais si chaud : ma fourrure blanche semble renvoyer ses rayons à travers l'antre tout entière. Je m'étire, me réveille, puis je consens à réveiller aussi ma soeur, qui semble dormir profondément ! Les autres n'ont pas l'air là... je vais voir ce qui se passe dehors, et si je suis réveillé, il n'y a pas de raison pour qu'elle ne le soit pas. Je m'approche alors, et lui lèche tendrement l'oreille...

_ Allez, debout. On a beaucoup dormi ! Faut se réveiller ! Plein de bêtises à faire aujourd'hui ! Et pour première bêtise : si on allait au Nid de Bipède ?

[HRP]Désolée, j'avais pas d'inspi ![/HRP]

A ses mots, je comprends qu'elle est d'accord avec moi ! On ira tous les deux au nid abandonné ! Maman nous en avait parlé des dizaines de fois, et c'était pas pour nous rassurer ! Mais il faut bien savoir grandir !
Alors que je réfléchis à la façon dont on va pouvoir se soustraire, Petit Phénix me parle à nouveau :

_ T'as faim ou on y va maintenant ?

A ces mots, je me rends compte que je crève littéralement de faim ! On ne peut pas passer outre !

_ Oh... ca te dérange pas si on grignote un peu avant d'y aller ? En plus, ça fera plus normal et habituel si on mange que si on part de suite ; les adultes se rendront compte de rien ! Enfin... si, mais ça sera trop tard : on sera déjà sur le chemin du retour !

Je ronronne de plaisir à mes propres paroles, imaginant la tête des grands quand on serait rentrés, avant de lui lécher à nouveau le crâne et de sortir comme une furie à l'air libre !
Là je prends une grande bouffée d'air frais ! Ah ! Que c'est bon ! D'un pas alerte et assuré, je marche tranquillement jusqu'au tas de provisions ! L'eau me monte à la bouche, je me lêche les babines ! Mais il faut toujours bien choisir son repas ; pour n'être pas trop lourd au cas où un danger arriverait, et ne pas avoir faim non plus... hum...
J'attends que ma soeur m'ait rejoint pour lui demander :

_ Tu veux une souris ou un oiseau ? Moi je saurais pas trop...

UP !

(p*t**n, trop en retard, je suis impardonnable !)

Petit Phénix cligna des yeux, même aveugles, et fixa un long moment l'oiseau. La souris la tentait bien en fait. Sans demander à son frère, avec son orgueil naturel et son impolitesse, elle poussa le piaf vers le félin blanc et lui vola la souris avec un grognement. Elle mordit dans le rongeur et agita la queue pour faire comprendre à son frère que c'était sa bouffe à présnet. La petite n'aimait pas partager, elle se sentait plus grande, plus puissante que le félin au pelage immaculé malgré son handicap.

La chatonne noire se lécha les babines une fois son rongeur terminé et huma l'air. Malgré sa non-voyance, son odorat était bien plus développé que ses camarades. Elle ne sentit rien de récent. L'entrée du camp n'était pas gardée. Une chance ! Elle lança un coup d'oeil à son frère et susurra :

Faut qu'on sorte par l'entrée sans être vus.

Sans même attendre une réponse de son frère, elle s'élana en avant, pris soin de bien passer par l'entrée et déboula dans une clairière avec de l'herbe piétinée. L'odeur était différente, ça sentait la forêt. Surexcitée, elle s'approcha d'un objet qui semblait haut et large. Elle l'effleura du bout du museau et renifla à fond. C'était rugueux, dur et mousseux. Un arbre ! Soudain, elle se rendit compte qu'avec toutes ces nouvelles odeurs, elle ne snetait pas Graîne d'Ecorce. Elle frissonna et miaula à voix basse :

Pssst ! Graîne d'Ecorce ! Tu es où ?

Spoiler:

Je vois que Petit Phénix renifle et ne sait trop que faire de sa proie, mais au moment où je vais croquer à pleines dents sur la souris, je la vois pousser l'oiseau vers moi. Finalement, ma chère soeur me prend la proie que j'avais décidé de manger et commence à s'empiffrer en me laissant le petit volatile mort ; ah ! C'est bien du Petit Phénix ça ! Je ne lui en veux pas, elle est comme ça avec tout le monde, et puis de toute façon c'est moi qui lui ai laissé le choix...
La voyant toute à sa dégustation alors qu'elle ne fait même pas attention à moi tellement elle est prise par ce qu'elle mange, je plume la bête ailée avec patience mais, gardant un oeil sur ma soeur qui s'empiffre, je me rends compte que si je ne passe pas la vitesse supérieure, je n'aurai pas touché à ma proie qu'elle aura déjà fini la sienne et filé à travers l'entrée de notre camp... je la connais assez pour savoir qu'elle est trop fougueuse dans sa course sur la route de la liberté pour faire attention à moi dans ces moments là.
Une fois de plus, je ne lui en veux pas.

J'arrive enfin à grignoter la chair de mon petit oiseau, et la voyant finir de gober sa souris, je force plus encore la cadence. J'ai presque terminé... Elle ne fait pas attention à son pauvre frère qui a tant de mal à la suivre, et après s'être léché les babines, me murmure d'un air décidé et dans lequel je sens déjà une marque de victoire :

_ Faut qu'on sorte par l'entrée sans être vus.

Alors que je vais pour lui dire que je n'ai pas terminé, et que je préfèrerais passer par un petit trou pour que personne ne puisse nous voir sortir comme ça, elle n'attend même pas que je lève la tête pour filer comme une tornade en direction de l'entrée du camp du Tonnerre...
Ah ! On aurait pu l'appeler Petite Flèche ! Ca lui aurait collé à la peau aussi évidemment qu'elle est aveugle !

Sachant alors que si elle se rend compte de mon absence à ses côtés, elle arrêtera de galoper, je termine mon repas sans trop de craintes... mais soudain vient m'envahir une idée, celle qu'un renard ou un blaireau s'en prendrait à elle ; ce n'est pourtant pas la saison des neiges, je sais cependant qu'aveugle, elle a moins de chances que moi de se trouver à l'abri d'une de ces créatures terrifiantes !
Je ne termine même pas ce que je devais terminer, et me vois en train de courir à mon tour dans cette direction, laissant l'oiseau par terre, à moitié dévoré... heureusement que je ne suis pas observé de toutes parts... d'ailleurs, le suis-je ?
Je n'ai ni le temps ni l'envie de regarder qui peut bien avoir pris la peine de regarder si le petit Graine d'Ecorce s'en va, et où ! Alors je m'élance donc à travers la pinède qui m'entoure, sors de notre camp, et parviens à suivre l'odeur de Petit Phénix ; étant ma soeur, elle a la même odeur que moi ! Je sais reconnaître cette odeur ! Puis les arbres apparaissent, petit à petit, autour de moi...

C'est alors que je m'arrête en plein milieu de la forêt. Cette odeur est fraîche. Elle n'est pas loin. Comme pour ajouter à ce que je pensais, j'entends sa toute petite voix frêle et fragile qui m'appelle :

_ Pssst ! Graîne d'Ecorce ! Tu es où ?

Enfin, je la vois arriver ! Malgré sa non-voyance, elle semble se diriger avec calme et assurance, mais l'odeur que je sens est celle de la peur ; elle est nettement plus faible que celle de la curiosité qui l'a envahie à l'idée d'aller visiter l'ancien nid de bipèdes...
Je fonce vers elle et pour qu'elle ne s'inquiète pas, je murmure tendrement :

_ Je suis là, petite soeur... N'ai pas peur.

Puis je m'approche plus, et je lui touche le museau avec le mien ; à présent qu'elle semble rassurée, nous pouvons partir... néanmoins, je ne peux m'empêcher de lui marmonner :

_ Tu aurais pu m'attendre, tu sais, pour partir ! J'ai pas fini mon oiseau tout à l'heure...

Petit Phénix huma l'air avec anxiété, quand elle sentit le museau de son frère sur le sien. Elle réfréna un petit "ronron" et se retourna pour avancer.

« Tu aurais pu m'attendre, tu sais, pour partir ! J'ai pas fini mon oiseau tout à l'heure... »

La petite chatte noire fit volte-face et regarda, enfin presque, son frère. Elle faisait ce qu'elle voulait d'abord ! Elle était indépendante, elle ne lui avait rien demandé à celui-là. Pourtant, lle se refusait de l'attaquer ainsi. les insultes, c'était pire qu'un coup de patte toutes griffes dehors. Graîne d'Ecorce était son frère, rien d'autre, elle ne pouvait se permettre d'être méchante avec lui. Peu importe ce qu'il disait.

« Ouais, ben scuse, faut faire vite. »

La petite colla son épaule contre celle de son frère pour se faire guider.

(court, pas envie aujourd'hui mais faut avancer >w<)

_ M'ouais, c'est bien parce que j't'aime...


Collé contre Petit Phénix, je me demande ce que nous allons trouver dans cet endroit, c'est vrai ! Maman nous en avait parlé, mais jamais on y est allés tous les deux ! Surtout que nous ne sommes encore que des chatons, et qu'on sait pas se battre comme maman et les autres... Eux, ils savent se défendre mais nous... enfin, à deux on y arrivera plus facilement que tout seuls, c'est certain !

_ Allons-y.

L'un contre lautre, nous avançons dans la forêt, jusqu'à ce qu'une odeur de bois pourri ne m'arrive aux narines.

_ Oh ! On y est, Petit Phénix.

Devant nous, l'immense nid de bipède ! Oui, bien immense devant nous, si petite et frêles créatures aux yeux agrandis par l curiosité et l'admiration ! Nous sommes arrivés jusqu'ici !
Plus qu'à tout visiter !